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Auteurs : Monika Bakke (voir la liste des autres intervenants sur le site)

 

Type : conférence

 

Source :  biennale multimédia 2015, Wroclaw

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Au cours de cette conférence consacrée à la place des plantes dans l'art contemporain, Monika Bakke évoque des projets impliquant des plantes (vivantes), et comment ils réinventent le corps en prenant en compte le corps végétal. Ces projets ont également une dimension écologique :

ils réfléchissent à d'autres manières de vivre ensemble (sur cette planète ou une autre).

 

La redécouverte des plantes grâce à une science biologique sophistiquée se fait aussi en art.

Les végétaux émergent maintenant comme une forme de vie intelligente (bien que le terme

ne soit pas approprié, selon ce que dit Francis Hallé). Il y a maintenant un champ philosophique ouvert à l'étude de la vie végétale.

 

Elle emploie le terme de plant thinking afin de parler de cette obscure forme de vie.

Comme nous pensons et agissont selon un modèle animal, il s'agit pour nous d'une culture alien.

 

Elle évoque également les étonnantes capacité des plantes et leur lien avec le monde minéral.

Les plantes "mangent" de la lumière, elle obéissent à une construction modulaire qui fait que

des organes s'ajoutent périodiquement, ils peuvent être remplacés encore et encore. Les cellules végétales sont totipotentes : elles peuvent devenir n'importe quelle partie de la plante, ou peut créer une nouvelle plante. Elles peuvent se cloner elles-même.

 

Ces extraordinaires capacités intéressent de prêt la recherche transhumaniste. Il est intéressant de souligner que les plantes suscitent l'interêt de l'homme surtout lorsque ce dernier se rend compte qu'il y a du profit à en tirer pour lui-même...

 

Monika Bakke fait également le lien entre biologie végétale et mathématiques en soulignant

le pouvoir génératif des plantes et leur respect de la suite de Fibonnaci dans leurs arrangements en spirale.

 

Elle parle ensuite de la vie sexuelle des plantes et de la Botanical Queerness, qui peut nous aider à comprendre notre propre queerness. On découvre les séances de sexologie des plantes, manipulations visant à faciliter leur reproduction  (entravée par ailleurs par l'action humaine).

 

Elle évoque le débat vis à vis du concept d'intelligence des plantes (présupposé dans la question What a plant knows ?), des scientifiques considérant les plantes comme des automates.

 

Son intervention permet donc de faire un tour assez complet de la question et donne beaucoup de matière à réflexion. On se rend compte du nombre potentiel de disciplines mobilisées par cette forme de vie profondément autre et inconnue.

 

What can art do for science ?

 

Plant-Body Art: Why plants don’t need to be misunderstood

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