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La temporalité est centrale puisqu'elle constitue le principe même du projet : un dessin par jour pendant un an.

 

L'utilisation du calque donne une idée du flot des jours, chacun est liée au précédent et au suivant, jusqu'à ce que l'on soit trop éloigné pour distinguer nettement le passé ou le futur au travers des couches de claques.

 

Mais le dessin est là, fruit des différentes superpositions. Il se construit à partir des précédents et contient en lui ce que seront les suivants. Il y a une notion d'évolutivité, d'improvisation :

on se laisse guider par le dessin comme on se laisse influencer par les contingences impérivisibles du quotidien, au jour le jour, au-delà de ce que l'on a planifié.

 

On ne peut prévoir le futur, on ne peut que s'imaginer notre vie à telle période plus ou moins éloignée, comme on ne sait pas à quel dessin on aboutira au bout d'un mois, d'un an.

Les choses se dessinent petit à petit.

 

C'est une excellente transposition graphique de notre perception du temps quotidien, de la tension entre proximité et éloignement temporel à l'échelle de la journée et de l'année.

 

Le parti pris personnel est igoureusement exploré et varié en même temps. Il y a une grande qualité visuelle, un riche répertoire de formes et de couleurs